Le précédent de Vivante
Moins de quelques semaines après l’arrivée des internés, la Grande-Bretagne demandait au Canada que le système de détention soit appliqué « d’une manière moins rigide. » Suite à la requête du Canada d’envoyer une personne-ressource afin de voir à la distinction entre les internés des « catégories A, » « B » et « C, » ce fut Alexander Paterson, His Majesty’s Commissioner of Prisons, (commissaire des prisons de Sa Majesté) et réformateur social reconnu qui vint remplir cette tâche.
Pour ce faire, Chaim Raphael, qui auparavant, avait travaillé avec des réfugiés en Angleterre, se joignit à Paterson. Les Britanniques ne s’attendaient pas à ce que les Canadiens s’opposent à l’autorité de ce dernier: « (Nous) pensions qu’une fois arrivé sur place, Paterson ne rencontrerait aucun problème, vu sa notoriété. Nous ne l’envoyions qu’une semaine tout au plus pour, diplomatiquement, apaiser les Canadiens. Personne ne se doutait du refus des Canadiens à lui obéir. »
Paterson cependant, demeura au Canada pendant plus de huit mois, préparant le terrain pour chacun des réfugiés. Sautant ainsi sur l’occasion de retourner en Angleterre, des centaines d’entre eux s’affilièrent au Pioneer Corps, un groupe militaire britannique non armé, à qui l’on confiait des travaux publics. Il ne resta au Canada et ce jusqu’en 1943, que moins de mille réfugiés.
De plus, Paterson travailla étroitement avec les défenseurs des réfugiés, créant un programme de libération au Canada; c’est grâce à son travail de premier plan, que des réfugiés internés purent, à contre-cœur cependant, être enfin libérés.
Une collection d’images sur la libération d’Arturo Vivante.